Perdue! [pv Torben]

Perdue…voilà la pitoyable position dans laquelle se trouvait Syerra. Mais comment avait-elle pu se perdre, comme ça, elle qui pourtant avait un relativement correct sens de l’orientation…Enfin, c’est ce qui lui avait semblé. Après un long soupir d’exaspération, la jeune femme décida de prendre un petit moment pour tenter d’identifier l’endroit où elle se trouvait. L’auror continua donc son bout de chemin. Elle marcha, marcha, remarcha, ragea, décida de s’arrêter, fut à la limite de s’arracher des cheveux, puis reprit lentement le dessus de cette colère qui pointait le bout de son nez.

Syerra s’affala sur un banc non loin de là, histoire de se ressaisir.

-Bon, ma p’tite, fais le point. Tu es complètement perdue, tu n’as aucune idée de l’endroit où tu as atterri. Que la vie va bien! Je respire le bien-être

Furent les paroles qu’elle se dit à elle-même, avec une pointe de sarcasme bien sentie. Mentionnons-le, Syerra avait eu la brillante idée de transplaner, idée d’éviter de marcher pour se rendre chez elle. Sérieusement, qu’elle fainéasse fait-elle. Enfin, cela lui servirait de leçon, à l’avenir.

Dans un excès de fatigue, la jeune femme ferma les yeux. Elle calma sa respiration, détendit le moindre de ses muscles. L’auror resta ainsi durant approximativement 5-10 minutes. Elle rouvrit ses yeux aussi rapidement qu’elle les avait fermé. Elle tourna la tête vers la gauche et aperçut un bâtiment.

-Tiens donc…

Syerra se leva du banc sur lequel elle s’était assise auparavant et avança en direction de la bâtisse. Arrivée au seuil de la porte de cet immeuble, elle tourna la poignée et pénétra à l’intérieur des lieux. Évidemment, elle prit le temps de refermer la porte avant de débuter son observation de l’endroit. Grand, relativement propre, de grands escaliers. Instinctivement, l’auror emprunta l’escalier qui se trouvait devant elle, et le monta en prenant bien soin de soulever les pans de sa robe, histoire de ne pas les salir.

En haut de cet escalier se trouvait un long couloir, bordé de portes de chaque côté de celui-ci. La jeune femme reprit lentement sa marche, sans hâte. Elle prit le temps de regarder toutes les portes pour finalement aboutir devant une de celles-ci : Elle n’était pas fermée. Moment d’hésitation. Entre-t-elle ou non?

-Dahh aller merde

Syerra l’ouvrit un tout petit peu, sans toutefois entrer dans l’appartement. Elle resta sur le seuil de celui-ci, sans ouvrir plus la porte, elle la rapprocha même un peu, histoire de ne pas effrayer les personnes présentes, s’il y en avait. Une fois de plus, la nuisante soupira fortement et demanda d’une voix fatiguée, mais à la fois hésitante :

-Y’a quelqu’un?

Dure dure était cette journée pour Torben. Il s'était levé quelques heures plus tôt avec un énorme mal de crâne. il avait l'impression qu'un tambour lui fracassait ce qui lui servait de cerveau, tout en se faisant piétiner par un troupeau de buffles. Saleté de gueule de bois. Pourquoi avait-il bu autant? C'était encore la faute à l'autre, et à ce maudit alcool qu'il avait été plongé dans cet état. S'il se souvenait que très peu du début de soirée, Torben se remémorait par contre parfaitement la fin de celle-ci. Il avait amené Katia Moreau, une réssitante, ici même, dans le but évident de lui causer du tord. Finalement, il n'avait absolument rien fait, et l'avait même foutu à moitié à poils dehors.

Là, ce fut le drame. Krystel Raybdrant, sa maîtresse d'alors, qui était disparue, avait choisi ce soir là pour réapparaître, au moment où il se rhabillait et que la résistante était à moitié à poils dans le couloir. Imaginez sa réaction.

Après une bonne demi heure de guerre, de dispute, et d'intenses retrouvailles, Torben avait finalement fait une chose qu'il s'était promis de ne jamais faire: il avait demandé une femme en mariage. Krystel Raybrandt avait même dit oui... Il était sur un petit nuage, et serait véritablement au paradis s'il n'y aurait pas ces maudits maux de tête. Pas plus tôt que dans la nuit, après disons.. Leurs retrouvailles... Torben avait emmené sa future femme à l'abris pour quelques temps, avant de revenir s'écraser sur son lit comme une loque et s'endormir...

Quelques heures plus tard, Torben avait difficilement émergé de son sommeil comatif. Après une âpre lutte, il s'était mis debout et avait commencé à se vêtir, lorsqu'il entendit quelqu'un parler dans le vestibule de son appartement... Tout de sutie et sans un bruit, il récupéra sa baguette et se leva, tout juste vêtu de son pantalon. C'était une voix de femme, peu sûre d'elle et probablement jeune... Lorsque Trben la vit, il remarqua qu'elle avait juste ouvert un peu la porte. Damned, il avait dû oublier de la refermer!

- Euh... Bonjour... Que puis-je pour vous mademoiselle?
demanda t'il d'un ton polis

Retrouvant peu à peu son calme, Syerra avait entreprit ‘’d’explorer’’, si l’on peut dire cela, le bâtiment qu’elle avait aperçut quelques instants plus tôt, lors de son moment d’égarement. Elle essaya, tant bien que de mal, d’identifier l’endroit où elle avait atterri, mais il semblait bien que cela était peine perdue. Aux prix de nombreuses grandes respirations, histoire de ne pas s’énerver, la jeune femme avait décidé de se débrouiller comme elle le pouvait, afin de pouvoir retourner chez elle. Donc, elle entreprit une recherche qui consistait en une chose fort simple : trouver quelqu’un qui pourrait, premièrement, lui dire où elle s’était malencontreusement perdue puis après, lui indiquer le chemin du retour. Plan simple, se répétait l’auror.

Une fois à l’intérieur, elle marchait inconsciemment dans ce lieu inconnu, pour aboutir devant une porte entrouverte. Elle y risqua un œil, pour savoir si l’appartement sombre était vide, mais elle se ravisa rapidement. Enfin, elle ne voulait pas effrayer, ni violer l’intimité de qui que se soit…elle avait seulement besoin de renseignements minimes.

Les minutes passèrent plus lentement que jamais. Personne ne semblait être présent. Un soupire et des poussières plus tard, la jeune femme eut la surprise d’entendre une voix masculine l’aborder. Elle retourna vivement la tête et retint sa surprise. Certes, elle ne s’était pas attendue à trouver quelconque présence dans cet endroit peu accueillant et surtout qui semblait majoritairement désert. Étrangement, elle se sentait soulagée de ne pas se savoir abandonnée. L’homme en question ne lui semblait pas étranger, mais elle ne risqua aucun nom. Celui-ci lui demanda poliment s’il pouvait quelque chose pour elle. Syerra réfléchit un instant…elle n’allait tout de même pas lui dire qu’elle avait transplané au mauvais endroit, trop dure pour son orgueil. Elle opta finalement pour une réponse moindrement détaillée :

-Je me suis perdue en chemin…

Elle retint un rire, essayant de rester sérieuse. Sa situation était tellement stupide qu’elle en riait. Elle continua donc

-Pourriez-vous me dire, s’il vous plait, où suis-je?

L’auror croisa ses bras, essayant de garder une expression neutre sur son visage. Allons Syerra, se disait-elle, n’ait pas l’air plus imbécile que tu ne l’es maintenant. Elle attendit donc une réponse venant de l’homme qui se trouvait devant elle, restant immobile.

Torben était légèrement décontenancé. Non pas que se retrouver a moitié dénudé devant une jeune femme séduisante était en soi dérangeant, mais c'était surtout qu'il avait été à deux doigts de lancer un maléfice à la personne qui entrait dans son appartement sans cirer gare. Par les temps qui courraient, on n'étai jamais trop prudents... D'ailleurs qui était elle? Son visage ne disait pas grand chose à Torben, mais cela ne voulait rien dire. Cette jeune femme aux airs angéliques pouvait très bien être une moldue tueuse en série comme les journaux sorciers britanniques parlaient de temps en temps. Ou bien une résistante, guidée par les informations qu'avait dû apporter Katia Moreau à ses camarades de la Renaissance du Phénix. Bien sur, après leur début de soirée catastrophique de la dernière fois, elle avait dû balancer ses coordonnées à tous ses amis, et elle venait en avant garde pour le tuer. Ou bien, elle était une auror du Ministère et allait l'arrêter après avoir retrouvé sa trace. ou bien c'était une femme complétement paumée, mais fallait vraiment pas être douée quand même.

Où elle était? Chez lui bien entendu! C'te question! Ca se voyait pas peut-être? Bon, plus sérieusement et se retenant de rire à son tour, ce qui aurait été douloureux vu ses maux de tête, il prit la parole d'un air poli.

- Eh bien, vous êtes à Manchester, Grande Bretagne, centre du pays.... Plus précisément vous êtes dans le coin le plus pourri que l'on puisse imaginer, et ne trainez pas dehors jusques la nuit... Mais plus exactement, où devez vous vous rendre mademoiselle...?

Torben, ou comment poser une question cachée sous une interrogation anodine...

-

Se trouvant donc devant cet homme au visage familier, elle peut finalement savoir où elle avait aboutie…Manchester.Mais qu’elle imbécile maladroite faisait-elle. Enfin, en entendant la réponse de cet homme, ses yeux s’écarquillèrent : ha brillant, il faudrait qu’elle justifie son retard au Ministère. La jeune femme s’imaginait mal expliquer qu’elle s’était retrouvée dans cet endroit peu accueillant, suite à une erreur de transplanage. Bref, elle ferait de son mieux pour excuser son manque flagrant d’adresse.

Détournant un moment sa tête pour regarder s’il n’y avait personne d’autre, Syerra posa son regard sur le visage de l’homme qui lui faisait face et le scruta un moment. Elle eut un flash fulgurant…cet homme c’était Torben Badenov…recherché, il lui semblait. L’auror répondit, avec une pointe d’hésitation à la question que celui-ci lui posa

-Hum…je devais me rendre chez moi et ensuite au boulot…

Réfléchit Syerra, réfléchit et vite. Même si elle osait tenter quoi que ce soit, il était sans aucun doute plus rapide et fort qu’elle, c’était la logique même des choses. Elle avait même cru, plus, elle en était sure, il avait sortit sa baguette. Instinctivement, la jeune femme recula de quelque pas, cachant son désarroi derrière un mince sourire. Sa baguette! Où était-elle? Allons, elle ne pouvait pas se mettre à fouiller ses poches, le mangemort aurait immédiatement la puce à l’oreille, et Syerra ne voulait même pas imaginer la suite des évènements. Garde ton sourire, se disait-elle, ait l’air normale. Normale, comme si elle pouvait l’être. Un doute soudain s’empara d’elle. Si elle ne faisait rien, aussitôt dire adieu au Ministère. Si elle faisait ou tentait, du moins, elle pouvait facilement dire bye bye Syerra.

Torben regardait avec amusement la jeune femme. Elle était disons séduisante, et était habillée avec une certaine classe, comme les femmes qui travaillaient dans un endroit réputé. Bon, elle semblait peu sûre d'elle, mais quoi de plus normal si elle était perdue? Calmes ta paranoïa Torben, se disait il mentalement. Rien ne sers de t'évertuer à trouver une quelconque explication à cette intrusion surprise s'il n'y en avait pas réellement! Comment Torben avait-il pu devenir aussi méfiant, limite parano? A quand ce changemetn remontait-il? Depuis aussi longtemps qu'il s'en souvenait, Torben avait toujours était prudent, voire très méfiant envers les personnes qu'il en connaissait pas du tout. probablement durant les guerres de sa jeunesse, d'où il avait tiré l'enseignement que les amis pouvaient le trahir, et que les inconnus aux airs angéliques pouvaient être des assassins notoires à la solde de l'ennemi.

Chez elle? Au boulot? La jeune femme restait tout de même bien évasive! D'autant plus que l'expression qu'elle avait sur le visage avait changé. il y avait une drôle de lueur dans ses yeux, ses gestes étaient plus lents, plus mesurés. Que se paissait-il? En son for intérieur, Torben avait cependant parfaitement compris et son coeur manqua quelques battements. Il avait été repéré. Peut être était-ce le fruit du hasard, peut être pas... Mais quoi qu'il en soit, il ne pouvait en aucun cas rester dans cette situation. D'un geste, il tira sa baguette et la pointa sur la gorge de la jeune femme, l'air menaçant.

- Maintenant je veux la vérité. Qui êtes vous? Que faites vous ici? Que me voulez vous? SI je n'ai pas la réponse à ces trois questions dans les secondes qui suivent, on ne retrouvera pas suffisament de vos restes pour vous identifier... Vite!

Torben se sentait comme une bête acculée. Il était chez lui, sans possibilité de s'échapper, à peine habillé. Si la jeune femme n'était pas venue seule, les conséquences pourraient être dramatiques...

Non mais, était-ce seulement de la malchance ou Syerra tombait toujours pile au mauvais moment. Ses doutes furent confirmés : le visage de cet homme lui était soudainement revenu. Prenant des précautions telles que reculer tout en gardant un air naturel? Quelle sotte idée. Bien fait pour elle si elle ne se faisait pas remarquer…

En d’autres termes, elle aurait préféré ne pas s’en souvenir du tout…Holala, dans quel mauvais pas c’était-elle encore embarquée. En plus de cela, faute de subtilité, la jeune femme avait immédiatement remarqué le regard du déserteur. Non! Elle était repérée! Mais elle n’y était pour rien, elle avait abouti ici par erreur. À cet instant même, elle se maudissait intérieurement. Peut-être avait-elle mal interprété le regard du mangemort? En le voyant pointer sa baguette vers son cou, d’un air loin d’être rassurant, elle sut, qu’encore une fois, elle était vraiment tomber bas. Celui-ci lui posa une question et sous la menaça. Brillant, Syerra, brillant. Pour une fois qu’elle n’y était pour rien, il fallait qu’elle tombe sur LUI. Enfer et damnation.

La jolie brunette déglutit avec difficulté, gardant ses yeux fixés sur le visage du sorcier. C’est étrange comme l’expression du visage de quelqu’un peut changer rapidement. Trêves de sarcasmes, la situation n’est guère propice à cela. Syerra répondit à l’homme menaçant, une pointe d’inquiétude dans la voix

-Je suis Syerra Van Blaken, comme mentionné plus tôt, je me suis perdue! Et ce que je vous veux? Rien du tout, puisque je ne m’attendais pas le moins du monde à vous croiser ici.

Elle débita le tout avec une voix détachée qui exprimait clairement son honnêteté, tout en ayant une certaine colère dans sa réponse. Pour une fois qu’elle était innocente! Marre, oui, elle en avait marre de ces hasards maudits qui lui arrivaient constamment, la preuve : qu’allait-il lui arriver? Même s’il la croyait, il ne la laisserait sans doute pas partir aussi facilement. Et merde, elle ne pouvait même pas attraper sa baguette.

Et merde! Ben voila Torben, t'es vernis encore mon vieux! Tout allait de novueaux bien après des mois de déprime, de galère, et vpoilà que tout risquait de recommencer par le fruit du hasard. Que devait-il faire d'elle? Elle disait s'appeler syerra Van Blaken et n'eût même pas besoin de dire quel était son travail, Torben avait déjà deviné. C'était évident. Pour qu'elle ait le courage de rester face à lui sans s'enfuir, et bien entendu le fait qu'elle l'ai reconnu ne pouvait signifier qu'une seule chose: elle faisait partie de l'Armée du Ministre. ELle paraissait de plus correspondre parfaitement au profil type des nouvelels recrues. Belle mais discrète. Sympathique et l'air angélique mais entraînée à torturer et tuer. Cependant, elle semblait tout de même appréhender la suite des évènements, bien que le ton de sa voix se voulait dénuer de tout signe de faiblesse qui pourrait encourager le jeune estonien à pousser plus avant son avantage.

Elle s'était perdue? Comment en être sûr? Pourquoi ce serait-elle perdue à des centaines de kilomètres de Londres? Non, impossible. torben n'était sans doute pas une Lumière, mais ce n'était pas non plus le dernier des crétins. Et bien sûr, elle avait tout le pays pour se perdre, et il avait fallu qu'elle se perde chez lui? C'était tout de même bien gros à avaler pour Torben. Non, il ne la croyait pas du tout, et cela l'énerva un peu plus encore. Le mangemort arrêta tout de suite la femme lorsqu'elle fit mine de prendre sa baguette. Encore des pensées suspectes.

- Mais bien sûr... Et vous croyez, bien sûr, que je vais gober qu'en temps que soldat de Voldemort, vous vous êtes malencontreusement perdue dans cette ville, dans ce quartier, cet immeuble, puis comme par hasard, vous vous retrouvez dans mon appartement? Vous m'en voyez désolé Syerra, mais je ne gobes pas un seul mot de votre histoire....
dit il, méfiant et concentré

- Maintenant vous allez rentrer m'expliquer tout ceci.... ëtes vous venue seule? Je saurais si vous me mentez...
intima t'il, en la menaçant de sa baguette

Ce fut avec une certaine colère qu’elle répondit au déserteur. Elle n’y était pour rien, rien de chez rien, pour une fois qu’elle ne mentait pas. Pour une ixième fois, la jeune femme soupira fortement. Quelle tête de mule celui-là, il avait beau être méfiant, mais tout de même, avait-elle vraiment l’air coupable? Hum, mauvaise question. Il était certain que les circonstances ne paraissant point du tout hasardeuses, mais pourtant elles l’étaient bien. Qui pouvait lui en vouloir, bien sur, Syerra était d’une maladresse exaspérante, et alors? Elle n’était pas arrivée ici, avec son air innocent : tiens, je vais aller rendre une petite visite surprise à un des hommes les plus dangereux qui soit! Que non, évidemment.

Suite à sa réponse, tout à fait vraie soi dit en passant, M.Badenov ne la crut pas, comme si elle ne s’en était pas douter. Il lui fit bien savoir qu’il n’était pas dupe, malheureusement pour l’auror. Et sa baguette, merde! Elle détestait avoir ce truc pointer sur elle, allez elle ne tenterait rien, sauf en cas urgent…désespéré plutôt, car elle n’avait aucunes chances, aussi minuscules furent-elles. Syerra dut s’y faire, ainsi va la vie, comme on dit, on nait on vit on crève. Bref, tout irait pour le mieux, une fois morte et enterrée, s’il restait quelques-uns de ses restes.

Syerra répondit du tact au tact, la voix froide, toujours en fond cette colère qui tentait d’exploser

-N’ayez crainte Badenov, je suis seule, que vous me croyez ou non…

Oui, parce que c’est fréquent de décider de se perdre à plusieurs. Quelle blague. Enfin, le déserteur lui intima d’entrer à l’intérieur de l’appartement. Injuste, elle n’avait aucunement l’envi d’entrer en ces lieux, qui, sans doutes, marqueraient la fin de sa petit existence insignifiante, de plus, Syerra était seule…bon sang qu’elle regrettait cette situation.

Venue seule? Torben ne pouvait franchement pas y croire. Comment une telle coïncidence était-elle possible sacré bon sang? Même si le visage de la jeune femme semblait suffisamment en colère et surtout apeuré pour que sa version fut vraie, c'était tout de même assez gros à avaler! D'autant plus que Torben Badenov n'était pas un Mangemort réputé pour accorder trop de place dans ses investigations et ses reflexions au hasard et aux coïncidences. Le jeune estonien, une fois que le vestibule était libéré de la présence de Syerra Van Blaken, en profita pour jeter un regard suspiciuex dans le couloir, épiant si quelqu'un d'autre était présent. Bon, personne de ce côté là, mais ça ne voulait rien dire... Il ne pouvait pas rester ici très longtemps s'il avait été repéré, il ne pouvait se permettre de se faire capturer par la Ministère avant d'avoir pu accomplir son plan. Non, il ne fallait surtout pas que cela arrive, et Torben se retourna vers la soldate du Ministre avec un sourire cruel. De gré ou de force, il aurait les réponses à ses questions et serait sûr de toute cette histoire

- Eh bien, asseyez vous!
intima t'il, en la pressant de sa baguette

Torben regfarda la jeune femme s'assoir sur une chaise face à sa table. Elle avait l'air intimidée et peu sûre de ce qui allait lui arriver... Torben prit une chaise, et s'assit dessus à l'envers, face à l'employée de Lord Voldemort

- Dites moi... QUe faites vous ici... COmment êtes vous arrivée dans ce coin, complétement par hasard? Je veux TOUT savoir...
dit il d'un ton autoritaire

Bon, comment allait-elle se sortir de ce mauvais pas. Une petite voix dans sa tête lui dit qu’elle ne s’en sortirait surement pas. Merci, chère conscience. En bref, Syerra mettait beaucoup de sa colère dans les réponses qu’elle fournissait au déserteur. De plus, celui-ci lui avait ordonné d’entrer dans son appartement. Bien sur, en ce moment la jeune femme était stressée. Même si elle disait la vérité, il ne la croirait pas. Bordel, comme si elle n’avait que cela à faire, essayer de sauver sa peau, tourner en rond en répondant à ces questions qui, de toutes manières reviendraient à la case départ : il ne la croirait pas. Pour couronner le tout, Torben Badenov était une personne qualifiée de violente…Tout cela s’annonçait bien, pour une journée qui avait pourtant bien commencée.

Une fois bien à l’intérieur du logement de Badenov, celui-ci lui indiqua une chaise, qui se trouvait de l’autre côté de la table. Syerra s’y assit, l’air mal à l’aise. Tiens, c’était le moment qu’elle choisi pour se sentir nauséeuse, génial. Une fois qu’elle prit place, le déserteur lui posa une question, un sourire cruel aux lèvres et une voix autoritaire. Quasi-automatiquement, la jeune femme fronça les sourcils, essayant tant bien que mal de peser ses paroles.

-Bon, vous voulez TOUT savoir, alors vous saurez TOUT

Prenant bien soin d’appuyer sur les mots

-Je me suis perdue. Comment cela est-il arrivé, à cet endroit même me demanderez-vous, et bien sachez-le, ce n’est qu’une œuvre mesquine du hasard. Que cette idée ne vous plaise, c’est la pure et simple vérité. Je suis maladroite de nature, il m’arrive couramment de transplaner aux mauvais endroits.

Elle fit une courte pause

-Mais rentrez-vous bien cela dans la tête, SI je serais venue ici pour vous ‘’arrêter’’, je ne serais pas resté, l’air de rien, sans baguette devant votre porte d’entrée en demandant innocemment : y a-t-il quelqu’un?

Ses yeux lançaient des éclairs. Pour ça, oui, elle n’était pas elle non plus de bonne humeur. Elle reprit donc la parole, le ton glacial.

-Badenov, j’ai peut-être l’air nunuche, mais je ne suis pas la dernière des idiotes…

Ce fut tout, elle avait fini ses explications. Pour sur, cela ne se terminerait pas ainsi, l’auror se doutât bien que le déserteur ne s’en tiendrait pas seulement à ces explications. Elle gardait ses yeux fixés dans le regard de Torben Badenov, qui se trouvait non-loin d'elle.

Torben était satsifait de voir que la jeune soldate de Lord Voldemort allait coopérer. En tous cas, elle semblait innocente et voulait évidemment sauver sa peau, mais elle restait tout de même un peu arrogante, en particulier lrosqu'elle appuyé sur les "tout", ce qui eut le don d'énerver encore un peu plus et de mettre Torben sur les nerfs. Il n'acceptait pas que quiconque lui parle de cette façon. Et encore moins une adversaire potentielle et une femme. Il ne s'était jamais laissé dicter sa conduite par quiconque, et cela n'allait certainement pas changer du jour au lendemain. Et voila qu'elle le faisait languir sur les explications qu'il lui avait demandé. Syerra Van Blaken était bien téméaire pour faire perdre patience à un mangemort tel que lui. Meme un peu folle, elle ne devait de toutes manières pas s'attendre à ce qu'il fasse grand chose, terrible erreur de sa part si c'était le cas.

Erreur de transplanage? nan mais elle se foutait de lui? Qui au ministère, qui était déjà peuplé d'abrutis de la pire espèce, pouvait encore rater un transplanage, malgré tous les test d'aptitude qu'avait éxigé Krystel, sa Krystle, sur tous ses hommes et femmes, qui étaient sous son commandement. Et c'est qu'en plus elle s'énervait la petite . bon, elle avait raison sur au moins une chose, y'avait d'autres façons beaucoup plus efficaces et surtout moins ridicules que son entrée chez lui pour l'arreter. Bon, les "preuves" commençaient à montrer a Torben que la jeune femme disait peut être vrai, mais ce n'était pas sûr après tout. Par contre, sa dernière phrase, tellement courageuse, folle, mais imprévue, le fit littéralement exploser de rire

- Ca, je veux bien le crorie... m'enfin vous m'avouerez que j'ai bien fait de voir qu'elles étaient vos intentions... Bon, a mon tour maintenant.
dit il, posant sa baguette sur la table

Se désermaer ainsi pouvait s'avérer dangeureux, mais les deux jeunes gens étaient fort près l'un de 'lautre, et Torben faisait confiance en ses réflexes s'il y avait besoin de se défendre pour faire le travail de sa baguette

- Vous n'etes pas sans savoir que je suis recherché par le Ministère, tout comme ma compagne. J'aimerais que vous fassiez un petit quelque chose pour moi... Je n'ai pas déserté premièrement, ensuite, j'aimerais que vous apportiez un présent à lord voldemort de ma part voulez vous? Tenez, je vais vous le montrer...

[]Torben se dirigea vers sa salle de bain, ouvrit la porte et en tira un corps ligoté et bailloné. Fleur Delacour.[/i]

- Je l'ai capturée il y a de ça deux jours. Je veux que vous l'ammeniez au Ministère, une sorte de présent pour signifier ma bonne foi au maître des Ténèbres quant à mon retour. Pouvez vous faire l'intermédiaire?

- Dites Bonjour, Miss Delacour
dit il avant d'arracher le papier collant qui obstruait la bouche de la jeune femme

Fleur n'avait pas réussi à défendre sa vie. Elle s'était donc rendue, espérant que Torben la tuerait rapidement, qu'elle ne souffrirait pas trop longtemps. Malheureusement, il semblait que ce n'était pas là ses plans. En effet, dès qu'ils furent arrivés chez lui, Torben la ligota et l'enferma dans la salle de bain. Fleur eut beaucoup de difficulté à accepter l'inconfort qui résultait de sa position actuelle, mais elle n'eut pas vraiment le choix. Elle passait donc la journée et la nuit assise sur le petit tapis de douche, adossée au mur. Deux fois par jour, Torben venait lui servir un petit repas, juste pour dire qu'elle arrivait à survivre, tout en étant très faible. Apparemment, elle lui servirait de rançon pour je ne sais quelle raison... Et il la voulait vivante. À quoi elle pourrait bien lui servir? Elle n'en savait rien, mais elle espérait qu'elle sortirait de là très vite... ce qui ne fut pas le cas.
Durant tout le temps qu'elle passa dans cette salle, elle fut harcelée de pensées toutes plus douloureuses les unes que les autres. Que feraient Ginny et Ron sans elle? Charlie réussirait-il à ne pas boire si elle disparaissait? S'inquiétaient-ils, en ce moment? Se demandaient-ils, tous les trois, pourquoi elle n'était pas revenue à la maison? Pensaient-ils qu'elle les avait abandonnés? Croyaient-ils qu'elle avait été tuée? Rejoindrait-elle bientôt son cher Bill au ciel?

Deux jours après sa capture, Fleur commençait à se sentir sale et faible. Elle avait de grosses cernes sous les yeux et ses cheveux étaient ébouriffés. Elle était aussi blanche que la neige et elle avait un mal de tête constant. Elle entendit alors des voix dans la pièce d'à côté. Malgré son mal de tête, elle réussit à comprendre quelques lambeaux de la discussion. Elle comprit, entre autres, que la nouvelle venue, une femme, était assez bien vue par le Seigneur des Ténèbres. Quand Torben parla d'un présent à offrir pour témoigner de sa bonne foi, tout sembla s'éclairer dans la tête de la jeune sorcière: il voulait se racheter auprès de Voldemort, et elle lui servait de cadeau! Tout cela était grotesque! Comment pouvait-il la traiter ainsi?
Fleur vit la porte s'ouvrir devant elle et elle comprit qu'elle n'avait plus aucun moyen de s'en sortir... Elle était complètement fichue. Elle regarda avec une peur très peu dissimulée la sorcière qui se trouvait devant elle maintenant et elle sentit la douleur du papier collant qui s'arrachait de sur ses lèvres gercées. Sa peau avait craqué par endroits et elle saignait légèrement. Elle savait qu'elle devait faire comme Torben l'exigeait, sinon elle aurait droit à un autre 'Endoloris'.

''Bonjour.'', murmura-t-elle, d'une voix enrouée et faible.

Syerra pouvait se compter chanceuse. L’éclat de rire de Badenov prouvait sans doute qu’il commençait un peu à baisser ses gardes. Bien, se dit la jeune femme, au moins cela faisait une chose de moins à s’inquiéter. Mais ce qui la surprit fortement, ce fut qu’il posa sa baguette sur la table. Tiens, il n’était donc pas si nerveux que cela, pour se désarmer. Enfin, Syerra ne s’en plaindrait pas, peut-être s’était-elle tromper sur son sujet, ce qui la tirait parfaitement d’affaires. Finalement, la journée aurait des chances de bien se terminer, elle croisa les doigts intérieurement. Elle put enfin respirer plus calmement, déstresser un peu, après l’énorme tension auquel elle avait été soumise. Disons simplement que les erreurs de transplanage, elle n’en ferait plus jamais, promis!

Puis Badenov alla chercher une personne, une jeune femme pour être plus précis. Fleur Delacour…hum, ce nom, étrangement, ne lui était pas inconnue. Selon les dires du mangemort, elle lui servirait de signe de bonne foi envers le Maître des Ténèbres. Bon, il l’avait épargné, alors c’était tout à ses avantages de réaliser cette petite faveur. Syerra posa donc son regard sur la captive. Elle était mal en point, pour ça oui…M.Badenov ne sembla pas l’avoir épargné. Enfin abrégeons, il lui faudrait l’emmener au Ministère. Cela paraissait facile comme mission. Attention, ne sautons pas rapidement aux conclusions.

La jeune femme prit tout de même la peine d’ajouter ceci, au risque de déplaire à Badenov.

-Bien sur, j’essaierai de m’y rendre entière…Toutefois, s’il survient quoi que ce soit, je ne suis pas tenue pour responsable.

La fin de la phrase, elle l’ajouta à voix basse, pour que seul Torben l’entende.

-Souvenez-vous, je suis bien capable de transplaner aux mauvais endroits…alors…

Ajouta- t-elle, un petit sourire en coin. En fait, ce n’était pas tellement drôle, mais fallait mieux en rire qu’en pleurer, surtout qu’elle avait bien eu sa leçon. Son regard se posa à nouveau sur la captive du mangemort. Elle avait parlé, mais avec une voix toute enrouée. Hum, sans doutes cela faisaient plusieurs jours qu’elle avait été bâillonnée…

Torben vit Fleur Delacour pour la première fois à la lumière du soeil depuis deux jours. C'est fou ce que les gens changeaient au bout de deux jours enfermés et après avoir été torturés. Elle avait de grands cernes sous les yeux, qui étaient d'ailleurs un peu rougis, comme si elle était constamment au bord des lamres depuis le début de sa captivité, ce qui n'avait après tout rien de bien étonnant, après le traitement qu'elle avait subit. Un vol plané sous les effets du maléfice doloris, cela laissait de profondes séquelles, autant physiques que psychologiques... Mais de ce côté là, la jeune femme semblait s'en être pas trop mal sortis. Elle avait les cheveux ébouriffés, et c'était ce qui frappait le plus dans sa nouvelle apparence. Miss Delacour avait du sang de vélane indiquait le dossier que le Ministère avait fait sur elle. La voir aussi négligée faisait peine à voir tant le contraste avec la phot jointe au dossier contrastait, d'un côté elle était magnifique, de l'autre totalement anéantie.

Breffons, Torben reporta son attention sur Syerra, après avoir vérifié que les liens de la femme à feu William Weasley étaient encore bien serrés, même si pour cela ils devaient lui meurtir les chairs du poignet. Syerra Van Blaken semblait tout de suite détendue après avoir vu le mangemort rire un bon coup à l'absurdité de la situation. C'était bien, au moins pourraient-ils parler sans être aussi méfiant envers l'autre qu'ils l'étaient deux minutes plus tôt à peine.

- Bien, donc en supposant que vous soyez capable de l'amener à bon port, vous accepteriez de me rendre ce petit service? Je ne vous cache pas que cela pourrait vous valoir une promotion auprès du Seigneur des Ténèbres, une fois que je serais revenu dans ses grâces avec cette belle prise. Vous lui direz également que j'ai retrouvé la trace de sa chef de l'armée, Krystel Raybrandt, et que je suis à deux doigts de la retrouver. Dites lui pour finir que je suis désolé de mon absence, mais que je lui ramènes cette résistante et les informations sur Krystel Raybrandt en guise de cadeau.

Ce que Torben venait de dire n'était pas réellement la vérité vraie, disons plutôt qu'il était resté flou dans les détails concernant Krystel. Il l'avait retrouvée, ou plutôt elle l'avait fait, mais il ne pouvait la rramener au ministère pour le moment, préférant la mettre en lieu sûr avant de voir la réaction du Seigneur des Ténèbres vis à vis de sa capture, que Torben avait réalisé dans le but de se racheter de sa désertion

Après avoir accepter la faveur de Torben Badenov, la jeune femme détailla Fleur. Visage meutrit, yeux appeurés. C'est fort compréhensible. Syerra eut donc à attendre la réponse du mangemort, se sentant tellement moins intimidée par la présence de celui-ci. Elle croisa donc ses bras, se balancant d'un pied sur l'autre, observant un peu mieux l'environnement dans lequel elle se trouvait. Appartement sombre, dans un immeuble lugubre. Parfait repère, en fait. Bon, il lui faudrait trouver une façon d'emmener Fleur au Ministère...Oui, trouver une solution. Transplaner? Pas vraiment le choix.

La jeune femme replaça le col de son manteau, qui soit dit en passant, avait du garder tout au long de l'interrogatoire. Faisait chaud avec ça...Enfin, tout ça était terminé, elle pourrait enfin rentrer chez elle, ou peut-être aller boire une petit quelque chose, histoire d'oublier ce facheux événement, qui l'avait légèrement mis sur les nerfs.

Torben prit la parole, elle l'écouta donc attentivement, incrustant dans son esprits les ''recommandations'' du mangemort quant à la fin de la, hum, mission. Syerra acquiesca à la fin de tout cela, et répondit simplement

-Bien, je devrais m'en souvenir...

Si j'y arrive, se dit-elle. Elle avait comme un mauvais préssentiment quant à cela. Le genre de préssentiment que l'on préfère ne pas avoir, voyez le genre?Bref, seul l'avenir dévoilerait la suite des choses, qui, esperons-le, ce déroulerait bien, pour une seule petite fois, ce n'était pas grand chose, pas d'ambuches rien, juste réussir, pour finalement être valoriser...Rêver en couleur, voilà ce qu'était en train de faire l'auror. Jamais rien ne se déroulait comme elle le voulait, rien de rien.

Fleur était totalement terrifiée, car elle savait que le moment était maintenant venu. Elle quittait cette torture effrayante chez ce fameux Torben pour aller se faire torturer encore plus chez le Seigneur des Ténèbres... et y laisser sa vie.

*Je vais enfin pouvoir rejoindre mon ex-mari là-haut...*, pensa Fleur, en taponnant doucement son alliance, malgré que sa position ne le lui permettait pas vraiment.

Elle observa la 'messagère' avec intérêt, se demandant qui elle pouvait bien être... Tout cela ne présageait rien de bon. Torben lui donna des instructions et Fleur, toujours silencieuse, ferma les yeux un moment pour se replacer les esprits. Malheureusement, cette manoeuvre lui fit presque perdre l'équilibre...

Finalement, la sorcière -qui, apparemment, se nommait Syerra- la prit par le bras et acquiessa aux recommandations de Torben.

*Ça y est, on s'en va...*, comprit Fleur.

Elle se sentit alors comme aspirée dans le vide, puis un nouveau décor se forma autour d'elles. Elle se trouvaient dans les rues bondées de sorciers qui se trouvaient tout près du ministère. Syerra avait apparemment réussi correctement son transplanage, cette fois. Fleur avait remarqué que sa baguette magique avait été confiée par Torben à Syerra avant leur départ de l'appartement sombre... Si seulement elle avait pu la récupérer! Mais cela semblait impossible...

Syerra la tirait par le bras, essayant de la faire avancer à travers la foule. Fleur n'arrivait malheureusement plus à se tenir debout avec tout ce bruit qui lui brisait les oreilles. Elle ne sentait plus ses jambes tellement il y avait longtemps qu'elle ne s'en était pas servi...
La sorcière se sentit alors bousculée... Quelqu'un venait de les heurter de plein fouet. Fleur tomba sur le sol, après avoir bousculé Syerra. La baguette de la jeune résistante se trouvait juste devant elle... Elle s'en empara en une fraction de seconde et, d'un coup de baguette, défit ses liens.

''Stupéfix!'', cria-t-elle, avec le peu d'énergie vocale qu'il lui restait, en pointant sa baguette vers la Mangemorte.

Pendant que Syerra était occupée à parer son sort, Fleur, toujours couchée sur le sol, transplana... Elle s'en était sortie!

Quel grand soulagement fut de quitter cet endroit qu’était l’appartement de Torben Badenov. Enfin, avant de partir, elle agrippa le bras de la captive, Fleur, et transplanat. Ô miracle, elle réussit ce transplanage à merveille! Les deux jeunes femmes aboutirent dans une des nombreuses rues bondées qui entouraient le Ministère. Tenant et tirant du mieux qu’elle le pouvait, Syerra avançait hâtivement, pressant le pas afin d’arriver le plus rapidement possible au Ministère, pour pouvoir enfin terminer cette journée qui semblait interminable!

Arriva alors CE moment que redoutait tant Syerra : l’imprévu. La catastrophe, plutôt. Un espère d’imbécile les bouscula, ce qui fit perdre équilibre à Fleur, qui avait déjà de la difficulté à tenir debout. De plus, l’auror échappa sa baguette ainsi que celle de Fleur : Torben avait prit une précaution nécessaire en la donnant à Syerra, enfin, cela aurait été totalement stupide et déplacé s’il ne l’aurait pas fait. Bref, la jeune femme perdit elle aussi l’équilibre et chercha à tâtons sa baguette, qu’elle retrouva aussitôt. Elle releva la tête. Malheur! Fleur avait retrouvé la sienne, défait ses liens et, lança un sort que la nuisante eut le temps de parer à la dernière seconde. Damnation, la captive eut tout juste le temps de transplaner…

Syerra se releva, contenant avec difficulté sa colère.

-Je le savais…je le savais…

Dit-elle pour elle-même, serrant les poings avec force. Pourquoi ce genre d’emmerdes survenait toujours? Pourquoi cela lui arrivait-il, alors que quelque chose de bien pourrait lui arriver? Mais non, il avait fallu que cet imbécile les bouscule. Si elle mettait la main dessus…bon sang, elle ne savait pas ce qu’elle lui ferait, mais ça ferait mal, croyez-le.

Bon, que ferait-elle à présent? Et surtout, qu’allait-elle dire? Elle se voyait très mal en train d’avouer au Maître des Ténèbres : pardonnez-moi votre Grandeur, le présent de M.Badenov s’est échappé… Cela marquerait sans doute la fin de sa vie, encore une fois, en si peu de temps XD. Mais il lui restait toutefois d’importantes informations, hum, peut-être s’en sortirait-elle? Qui sait. La jeune femme se frayait donc un chemin dans cette foule à perte de vue, en direction d’on ne sait trop où…

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