Sur la tombe de son défunt mari (PV)

Fleur avait vraiment eu une semaine mouvementée et haute en émotion. Après tout ce qui s'était passé, elle ne savait plus trop où elle en était.

La semaine avait commencé par sa rencontre avec Ivan, un jeune homme charmant qui était très rapidement devenu un ami et confident. Heureusement que celui-ci était là, car elle avait eu besoin de son aide pour ramener à la maison un Charlie complètement saoul et déprimé... Fleur, incapable de supporter de garder en elle toute sa peine et de voir Charlie souffrir, avait eu une grosse discussion avec ce dernier et lui avait même pleuré dans les bras... Elle ressentait quelque chose de fort, de puissant, pour lui... Mais elle n'arrivait simplement pas à l'avouer, et puis elle ne pouvait pas faire cela.
Ensuite, il y avait eu le retour de Tonks. Oui, la sorcière en fuite était finalement revenue. Malheureusement, ça avait été noirci par l'apparition d'une vampire-mangemort, qui ne s'était pas gênée pour les attaquer, vidant presque Fleur de son sang. Heureusement, elles avaient pu s'enfuir et Harry les avait guéries du mieux qu'il pouvait.
Fleur était ensuite tombée sur un étranger alors qu'elle marchait distraitement. Cet étranger, sans qu'elle sache pourquoi, l'avait, un peu plus tard, sauvé des griffes d'un Mangemort alors qu'il travaillait lui-même pour le ministère! Fleur n'y comprenait vraiment rien, mais elle ne s'en plaignait pas...

Désireuse de se remettre les idées en place, la jeune femme avait décidé de rendre visite à la personne la plus chère à son coeur: son ex-mari. Ex pour la simple raison qu'il était mort...

Fleur arriva devant le cimetière, regardant autour d'elle la poudre de fée (la neige, pour ceux qui comprennent pas vite...) qui tombait sur les arbres, le sol et les toits des maisons. Bien que ce paysage était enchanteur, son coeur était lourd.
Elle poussa la grande grille du cimetière et entra, voyant devant elle les interminables rangées de pierres tombales représentant ceux qui, en grand nombre, avaient été enterrés ici.

Cela ne lui prit que quelques minutes pour trouver l'endroit où elle désirait se rendre, car elle y était souvent venue dans les deux dernière années. Elle s'arrêta devant la tombe de Bill.

William Arthur (Bill) Weasley
Frère et mari dévoué
1970-1998

Des deux côtés de la tombe de Bill se trouvait, à sa droite, celle de son frère Percy et, à sa gauche, celle de ses parents, Arthur et Molly Weasley, enterrés ensemble selon leur demande.

Fleur s'agenouilla sur la neige froide et molle qui recouvrait la tombe de son ex-mari. Le coeur serré, les larmes aux yeux, elle caressa son nom, gravé dans la pierre, du bout des doigts.

''Tu me manques, Bill.'', murmura-t-elle.''J'aimerais tellement que tu sois encore là...''

Torben Badenov errait comme un pauvre hère dans la campagne britannique. Il ne semblait pas avoir de but précis, tellement sa démarche était nonchalante. Le mangemort avançait sans aucune précautions, se dépechant même. Son indic' ne l'avait pas trompé, il semblait bien y avoir une jeune femme dans le vieux cimetière, près de la route D94 et d'un petit village paumé. Il courait presque maintenant. pourquoi autant d'empressement? tout simplement aprce qu'il avait, par renseignements interposés, retrouvé la trace de la femme d'un des Weasley disparu au combat! Retrouver sa femme impliquait quasiment inévitablement de trouver d'autres résistants, et Torben avait crucialement besoin de tout ce qui pourrait marquer son retour sous le giron du ministère. Pourquoi avait-il besoin de tant de choses pour retrouver la grâce du Ministre, alors que la cause ne le passionnait guère?


La raison en était fort simple. Il avait besoin de protéger l'amour de sa vie, Krystel Raybdrant, et leur futur enfant, qui grandissait jour après jour dans le ventre rond de sa belle. Il avait besoin de les protéger des deux camps. Ils avaient fuit le Ministère, mais devaient aujourd'hui y retourner, pour protéger leur enfant des mains griffues de ces chiens de la Renaissance du Phenix. Et donc, s'il retournait maintenant mettre sa future femme sous la protection du Ministre, ils n'y survivraient pas. Ils avait déserté, et s'ils voulaient rester en vie il leur faudrait apporter quelque chose en retour, pour montrer qu'ils sont toujours dignes de confiance et atténuer la colère du Lord. C'est ainsi que Torben poussa la grille du cimetière, ses pieds faisant craquer la neige sous son poids.


- Mes respects Mme Weasley... Je m'appelle Torben Badenov...
dit il calmement, la main dans la poche, serrant sa baguette


- Je suis désolé de vous tirer ainsi de votre deuil, mais j'aurais besoin de vous...

Fleur, trop épleurée pour porter attention à ce qui l'entourait, n'avait pas entendu l'approche du sorcier. Elle laissait ses larmes couler doucement sur ses joues, laissant des légères traces d'eau salée là où il n'y avait rien auparavant. Quand elle entendit finalement les bruits de pas, il était trop tard, Torben se trouvait juste à côté d'elle. Alors qu'il lui adressait ses condoléances, Fleur essuya ses larmes et se releva, lui faisant face. Ses genoux étaient tachés par la neige et elle sentait la froideur de la neige fondue traverser sa cape et sa jupe, puis venir mordre sa peau. Elle n'y fit cependant pas attention, beaucoup trop préoccupée par l'homme qui se dressait devant elle, impassif, avouant qu'il avait besoin d'elle.

''Nous ne nous connaissons pas... Comment avez-vous su qui je suis? Que me voulez-vous?'', demanda la jeune femme, se demandant si elle devait se méfier ou non de cet individu.

Tout à coup, elle commença à avoir peur. Son coeur battait de plus en plus fort dans sa poitrine. Elle voyait que l'homme en face d'elle serrait quelque chose dans sa main, bien fourrée dans sa poche... Était-ce une baguette? Sans aucun doute...

*Il veut m'attaquer..*, comprit Fleur.

Mais elle ne fit pas la gaffe de prendre sa baguette, car cela aurait attiré la méfiance du sorcier contre elle. Elle préféra faire l'innocente, attendant le bon moment pour se battre, se sauver la vie.

Fleur sentit la peur monter en elle, en flèche, quand elle se souvint où elle avait entendu ce nom: Torben. Oui, c'était bien cela... Un allié important de Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom... La jeune sorcière commençait à réaliser qu'elle était fichue. Si Torben avait deviné son identité-ce dont elle ne doutait pas puisqu'elle pleurait devant la tombe de son ex-mari-, il la livrerait à Voldemort sans hésiter, ou alors il la torturerait pour lui extorquer des informations sur les membres de l'Ordre du Phenix. Cela, elle ne pouvait le permettre. Jamais elle ne livrerait ses amis et sa famille aux mains des ennemis.

Fleur écouta les paroles de Torben, très peu convaincue.

''Je n'ai jamais entendu parler de ces instructions, monsieur. Pourquoi dois-je faire un second dossier? Je suis mariée à un Anglais, et ma famille est ici maintenant...''

Elle essayait de gagner du temps, sachant très bien qu'à la seconde où il l'emmènerait, elle ne pourrait plus résister. Elle pensa à transplaner, mais elle savait bien que Torben profiterait de cette occasion pour retracer l'endroit où elle irait se cacher... et il découvrirait donc Charlie, Ron et Ginny... Fleur ne voulait pas mettre la vie de ces trois derniers en danger. Elle devrait donc se débrouiller seule...

*J'aimerais tellement qu'un membre de l'Ordre apparaisse comme par magie et m'aide à me débarasser de cet allié de Voldemort...*, pensa Fleur, qui savait pertinnement que cela n'arriverait pas.

Elle jeta discrètement des coups d'oeil autour d'elle, espérant trouver un échappatoire. Malheureusement, il n'y avait rien qui puisse l'aider dans les environs...

*Je suis fichue, à moins d'avoir un coup de chance...*

Évidemment, elle savait qu'elle ne s'en sortirait pas sans se battre. Elle emmena tranquillement sa main vers la poche intérieure de sa cape et prit sa baguette en main....

*Elle essaye de gagner du temps...*
pensa Torben avec un sourire intérieur


Normal qu'elle n'ait pas entendu parler de ces mesures, elles n'existaient tout simplement pas encore. Pas encore? oui, Torben avait pris connaissance du fait que recenser tous les sorciers étrangers venus en Grande Bretagne était un projet à l'étude au Ministère, de sorte à pouvoir mieux les contrôler, et surtout à éviter qu'ils ne rejoignent la Renaissance du Phenix, ce pitoyable mouvement de rebéllion contre Lord Voldemort, le Seigneur des Ténèbres. En un sens, cette idée n'était donc pas sortie de nulle part. Quoi qu'il en soit, la jeune femme était apeurée par sa présence, et Torben Badenov avait l'intime conviction qu'elle le connaissait de réputation. Que devait-il faire? Se dévoiler tout de suite à la face de la résistante et risquer uen quelconque résistance? De toutes façons, elle ne semblait que peu encline à le suivre...


- D'après votre présence ici, vous étiez mariée à un Anglais mademoiselle... Quelle famille? D'après les dossiers du rencensement de l'année passée, vous vivez seule non?


Le jeune mangemort avait sans savoir mis le doigt sur un des plus importants secrets que cachait la jeune française.


- Veuillez me suivre s'il vous plait, nous devons éclaircir tout cela... Je suppose bien sûr que vous ne voulez pas vous mettre hors la loi... Suivez moi donc s'il vous plait...
dit il d'un ton menaçant


Il la fixait du regard, parfaitement immobile. Fleur Delacour-Weasley semblait perdue, et jetait des coups d'oeil dans toutes les directions, comme pour chercher une possibilité de fuite. C'était peine perdue. Torben pouvait la rattraper où qu'elle allait sans aucun soucis... Prêt à toute éventualité, il attendit qu'elle lui réponde

Fleur savait que Torben se doutait qu'elle était effrayé. Cela se lisait dans la satisfaction qu'affichait son visage. Oui, il savait qu'il avait raison, il savait qu'elle ne pouvait pas fuir et il savait qu'elle était morte de peur... L'espace d'un moment, Fleur eut envie de disparaître subitement, de rejoindre son ex-mari dans le ciel, loin de toute cette misère, loin des Mangemorts et loin de Voldemort. Le ministère n'était que de plus en plus puissant et contrôlé par le seigneur des ténèbres, et les Résistants, aussi nombreux soient-ils, ne faisaient pas le poids. Cela, Fleur le savait. La seule raison pour laquelle elle était encore là, c'était Ginny, Ron, Fred, George et Charlie. Elle devait prendre soin d'eux, elle faisait partie de cette famille. Elle refusait de les abandonner à leur triste sort.

Quand Torben lui parla qu'elle n'était plus mariée à un anglais, Fleur sentit subitement ses larmes remonter. Oui, il y avait près de deux ans que Bill était mort, et pourtant elle n'arrivait pas encore à se faire à cette idée. Elle ne pouvait croire qu'elle se retrouvait seule au monde. Malgré la famille qu'il lui restait, elle avait l'impression d'avoir perdu une partie d'elle lorsqu'elle avait perdu son mari. Fleur savait bien que, selon ses dossiers, elle était sensé vivre seule, ce qui n'était évidemment pas le cas... Cependant, si elle répliquait à Torben qu'elle vivait avec ses beaux-frères et sa belle-soeur, alors elle mettrait ceux-ci en danger. C'est donc avec un air effrayé - qu'elle tentait tant bien que mal de dissimuler - que Fleur répondit avec un faible hochement de tête:

''Euh, oui... oui, c'est ça... Je... Je vis seule... Vous avez raison... Mais j'ai toujours peine à croire que mon mari soit parti...''

Elle évita soigneusement de répondre à la question 'Quelle famille?', car elle savait que si elle répondait 'Weasley', elle se ferait arrêter sur-le-champs. Elle écouta la demande du sorcier, qui insistait pour qu'elle le suive... Avait-elle vraiment le choix? Si, elle l'avait, mais le choix opposé était très risqué. Quoiqu'il en soit, elle n'avait aucun autre moyen de s'en sortir. C'est donc avec une vitesse étonnante qu'elle sortit sa baguette, la pointa sur son ennemi, et cria:

''STUPÉFIX!''

Lorsque le mangemort parla de feu le mari de Madame Delacour, il vit les yeux de celle-ci s'emplir de larmes. Eh oui chère médèèèème, c'était ça la guerre. Si la jeune femme ne voulait pas que son mari ne se fasse tuer, elle n'aurait jamais dû le laisser s'engager dans la lutte. Chez lui en Estonie, on pleurait les jeunes hommes engagés dès leur incorporation. On les considérait comme déjà morts... Cela pouvait paraître stupide du point de vue occidental de ces anglais, mais Torben était sûr que cette philosophie était la seule acceptable par toute peuplade guerrière. Peine à croire qu'il était partit? Pourtant il était là, à un mètre d'eux, sous deux mètres cinquantes de terre gelée, les chairs en décomposition et les os blanchis par la pourriture. La mort n'avait rien de poétique, au contraire de toutes les ballades que l'on chantait aux enfants chez lui...


- Votre mari est mort pour la cause qu'il défendait. Je suis sûr que vous vous y êtes faite après tout ce temps. VOus avez été championne de votre école et on dit de vous que vous êtes courageuse. N'oubliez pas cela. Bien. Ceci étant dit, nous partons?


Le jeune mangemort avait dit cela le regard empli d'un certain espoir. Celui de pouvoir amener un résistant à bon port, et pour une fois sans avoir à le massacrer et la tailler en pièces avant de l'amener. Mais visiblement, la jeune femme semblait décidée à ne pas se laisser emmener comme cela par Torben. Sans qu'il ne puisse crier gare, un éclair passa à ras de sa joue. Pfiou, l'était vive celle là dites donc! Torben n'avait pas vu le coup venir. Bien entendu, il n'allait pas se laisser malmener par une femme du gabarit de Fleur Delacour. L'estonien tira sa baguette et éclata d'un grand rire froid et cruel.


- ENDOLORIS!
lança t'il avec fougue


Bon, fallait pas trop l'amocher non plus, mais le maléfice de la torture devait produire de très bons effets sur une esthète telle que Fleur Delacour. C'était une blle jeune femme, et se savoir se perdre, morceau après morceau sous la torture devrait être une idée insupportable pour elle. Bien entendu, il fallait que le maléfice atteigne son but.

Fleur était complètement terrifiée. Elle savait à qui elle avait à faire, et elle savait également qu'elle n'avait que très peu de chances de s'en sortir. Torben était fort, très fort... Voldemort ne l'avais pas pris sous son aile pour rien! Bien que la jeune Française était entraînée et excellente en sorts -elle avait eu les meilleures notes de sa classe dans presque toutes les matières-, elle craignait de se battre ainsi en tête à tête avec un Mangemort. Cette fois, c'était le cas. Savoir que Bill, Harry ou encore Charlie n'étaient pas là pour la protéger en cas de pépin la terrifiait. Biensûr, elle ne le montrait pas, gardant son sang-froid et faisant preuve de son légendaire courage.
L'avantage de Fleur dans les combats était sans doute qu'elle était très rapide. Elle arrivait à parer des sorts sans même que son adversaire ne s'en rende compte. Malheureusement, cela ne fonctionnait pas à tous les coups. Quand elle vit Torben lever sa baguette, elle cria:

''PROTEGO!''

Le sort lancé par le vilain heurta alors un bouclier de protection bleu. Malheureusement, le sort était tellement puissant que la force de l'impact fit revoler Fleur dans les airs, et elle atterrit face contre terre dans la tombe de ses beaux-parents. Elle releva un regard haineux et plein de défi sur son adversaire.

''Mon mari serait encore vivant si les gens comme vous n'existaient pas!'', lui reprocha-t-elle, d'un ton sec, qui ne lui ressemblait pas du tout.

Maintenant qu'elle était parterre, elle était à la portée de Torben. Il ne tarderait sans doute pas à la capturer et à l'emmener à son maître, mais Fleur se battrait jusqu'à la fin. La mort ne l'effrayait pas, car elle irait ainsi rejoindre son mari. Malgré tout, un pincement dans le coeur la frappa quand elle pensa au pauvre Charlie, qu'elle aimait tant... Cette pensée lui redonna de la force et elle se releva en criant:

''EXPERLLIARMUS!''

Torben Badenov avait conscience que ses reflexes et son aggressivité avait des limites, et qu'à elles seules elles ne pouvaient lui apporter la victoire sur ses ennemis, mais là quand même... La jeune sorcière au sang de vélane avait paré avec une telle rapidité... Le mangemort avait à peine eut le temps de voir sa baguette fendre l'air, et elle avait prononcé l'incantation très rapidement... Malgré tout, il était un sorcier très entraîné et avait des années d'expériences dérrière lui. Il était capable de canaliser son énergie et sa puissance pour lancer des sortilèges précis et dévastateurs, et c'est ce qui fut le cas. Malgré la protection de la française, le trait d'énergie magique du sortilège impardonnable la frappa de plein fouet et l'envoya valser plus loin, où elle atterit lourdement dans la neige. A cause du froid et des effets du maléfice de torture, on aurait presque dit qu'une légère fumée s'échappait de la peau de Madame Weasley, qui se releva avec une expression de haine sur le visage.


Pourquoi fallait-il donc toujours en venir aux mains? Nan mais franchement? Pourquoi résister au guerrier qu'il était? Pourquoi risquer la torture et la souffrance quand cela pouvait se faire tranquillement? Ben ça, fallait encore réussir à l'expliquer à ces stupides résistants! Et voila un Expelliarmus, nan mais vous vous rendez compte? Quelle dérision, ce n'était pas comme cela qu'elle aurait le dessus sur lui... Torben éclata d'un rire méprisant, en parant le sort avec une certaine aisance.


- Vous ne m'aurez pas de cette façon Fleur. Arretez de résister, cela ne rendra la chose que plus pénible pour vous. Votre mari n'aimerait pas que vous souffriez... Je vous le proposes une dernière fois... Rendez vous et aucun mal ne vous sera fait...
prévitn il calmement, mais la baguette toujours levée


Discuter avec une jeune femme veuve et prêt à tout, telle une bête acculée, était parfaitement contre indiqué pour quelqu'un comme Torben, qui avait de nombreux ennemis. Cependant, cet homme avait des principes, parmi lesquels éviter autant que possible de nuire aux femems quelles qu'elles soient... Cependant, si jamais elle n'entendait pas raison, Torben ne rechignerait pas à l'abimer quelque peu...

Fleur voyait bien que ce n'était que par pure courtoisie que Torben continuait de lui proposer de se rendre. Elle n'était pas stupide, elle savait qu'il aurait pu la tuer sur-le-champs, alors elle avait une certaine valeur... Peut-être lui servirait-elle à acheter quelque chose auprès du Seigneur des Ténèbres? Il lui semblait que c'était là la seule explication plausible.
La jeune femme ne voulait pas souffrir, et pourtant c'était le cas. Elle souffrait depuis près de deux ans, tous les jours, en silence. Elle souffrait de la mort de Bill, elle souffrait de la façon dont les autres membres de la famille s'étaient retournés suite à ces événements, et elle souffrait de l'amour qu'elle portait pour l'un d'entre eux. Elle se sentait fautive et, lui semblait-il, dans les circonstances actuelles, elle ne méritait pas d'être sauvée. De toute façon, elle savait bien que lutter ne la mènerait à rien. Le sortilège qui l'avait heurté de plein fouet lui avait fait bien plus de mal que ce que l'on put croire à première vue. Elle se releva doucement, chancelante, le nez ensanglanté et les membres flasques. Elle s'approcha de Torben et serra sa propre baguette dans sa poche. Elle savait qu'elle allait regretter ce geste, mais elle n'avait plus vraiment le choix. Elle savait que si elle ne se laissait pas prendre, il la torturerait sans relâche. Elle se résolut intérieurement à faire ce qu'il lui demanderait, tant qu'il ne voudrait pas des informations sur l'Ordre, ou sur sa famille. Sur cela, elle garderait le silence, mais, pour tout le reste, elle obéirait. De toute façon, elle était foutue, alors autant en finir.

''Rendons-nous au ministère dans ce cas...'', murmura-t-elle avec un souffle faible.

HJ: Je te précises la suite des évènements par mp Fleur, tu me préviendras de ton accord ^^


Torben vit avec surprise que son maléfice de torture avait eu plus d'effets dévastateurs qu'escompté. En effet, il pensait que son sortilège du bouclier avait paré une forte part du maléfice, mais il se sentit aussitôt stupide de penser tezlle chose. Aucun charme de protection n'était capable de parer totalement un sortilège impardonnable, c'était pourtant la première chose qu'avait appris Torben en Magie Noire avec son vieux précepteur. Il avait déjà fait l'erreur dans le passé, mais à l'époque, cela n'eût nulle autre conséquence que quelques coups de baton. Aujourd'hui, il n'était plus en train d'étudier, et la moindre erreur pouvait lui coûter la vie... Bref, revenons à nos mouytons. Fleur semblait plutôt atteinte par son maléfice, même si elle 'nen avait subit l'emprise que quelques secondes. Elle saignait et semblait totalement déboussolée.


Ce qui étonna profondément le mangemort se passa ensuite. Après que la française au sang de vélane se releva, elle vint vers lui et lui dit qu'elle se rendait, et qu'elle acceptait de se rendre avec lui au Ministère. C'était totalement inespéré que cela se passe aussi rapidement et aussi bien! Vite fait, bien fait! Il ne restait plus qu'à la garder au chaud... En attendant son retour au Ministère, la tête haute...


- Disons que j'ai eu quelques petits problèmes avec le Ministère dernièrement... Je te conduis chez moi plutôt...
dit il, juste avant de la prendre dans ses bras et de transplaner