Plait-il? |Kurt Nobrain|

Ce n'est qu'après s'être débarrassé du pigeon que Kurt vit que le chat se tenait alors prêt de lui, au bout du banc. En tournant la tête il vit sa maitresse à quelques mètres de lui. Il détailla sans se cacher la femme qui lui faisait face. Des yeux éclatants, de beaux cheveux mi-bouclés et des formes...à se damner. Relevant son regard jusqu'à croiser le sien, Kurt répondit à cette inconnue.

Je dirai les trois, répondit-il en souriant, car c'est plus qu'un passe-temps pour moi, c'est une vocation, ce qui m'a amené à en faire mon travail. Bien que mon travail me permette d'étudier sur des sujets, dit-il en désignant la poubelle où se trouvait le pigeon, plus excitant. Egal à lui même, le médicomage posait ses questions sans la moindre gêne ou soucis des convenances, il interrogea son interlocutrice. Vous observez souvent les gens dans la rue? demanda-t-il, toujours souriant. Ses yeux étaient magnifiques, avec une étincelle sombre au fond d'eux. Les ténèbres y semblaient implantées comme à leur source. Cela fit sourire, (oui encore ^^) le jeune médecin. Ce dernier observait soit dit en passant les formes aguicheuses de la jeune femme, qui paraissait tout de même un peu plus âgée que lui.

La curiosité n'est pas un défaut, elle est un moteur. Sans elle notre existence serait bien terne. Vous imaginez un monde où chacun n'est curieux de rien? chaque être ne se cantonnerait qu'à son petit monde, votre chat par exemple ne serait pas venu vers moi, vous seriez restée dans votre appartement, nous n'aurions pas eu cette discussions, dit-il avec un sourire en regardant la jeune femme. Il fit une courte pause avant de poursuivre. Quant à mon activité, le public ne me gène pas, je ne fais pas attention à cela. Lorsque je vois un sujet intéressant, je sors mon matériel et me met au travail, quelque soit le lieux de ma découverte. Et puis ce n'est qu'un pigeon, rien de bien dérangeant. Il est vrai cependant que lorsque je travaille sur un cadavre humain je préfère faire cela chez moi, plus par souci technique que par souci de discrétion.

Le jeune homme dévisagea à nouveau la demoiselle tout en beauté. Bien qu'habillée simplement, ses formes étaient généreusement mises en valeur, ce qui était un ravissement pour les yeux du médicomage.

Kurt eut à nouveau un sourire en écoutant les paroles de la jeune femme. Elle était curieuse mais n'aimait qu'un tiers soit curieuse à son égard, comme la plupart des gens. Car l'on préfère faire aux autres ce que l'on n'aime pas que l'on nous fasse, c'est un sentiment humain. Une façon de se préserver, fais vite à ton voisin ce que tu ne veux pas qu'il te fasse, avant qu'il te le fasse.

Auror au ministère...Kurt put donc en déduire, à juste titre, qu'elle était une fidèle du Lord. Il eut un petit ricanement en repensant au dernier employé du ministère qui avait croisé son chemin, un simple messager qui avait finit comme cobaye sur sa table de travail.

Enchanté, vraiment, répondit sincèrement le jeune sorcier, à mon tour de me présenter je suppose. Kurt Nobrain, simple médicomage à sainte Mangouste pour tout le monde. Vous me voyez heureux d'avoir trouver ce pigeon, cela m'a permit de vous rencontrer, vous et votre chat, dit-il en souriant, oui il avait vraiment le smile aujourd'hui. En même temps qui pourrait s'empêcher de sourire face à cette belle femme qu'était Syerra à part un résistant. Car Kurt la sentait assez puissante, en tout cas plus que lui.

Maintenant assise près du jeune homme, Syerra pouvait ainsi mieux apprécier la conversation, plutôt que d’avoir l’air d’une vrai cruche, voire même hautaine…en fait, elle l’était, donc mieux vaut-il ne pas se servir de cet exemple pour rattraper le sujet. En fin de compte, c’était une charmante rencontre avec une personne hors-du-commun, ou dirais-je, aux habitudes hors–du-commun. Restait que le dit personnage était des plus souriants…ce qui faisait un tantinet étrange pour la nuisante, peu coutumière à des marques aussi ‘’sympathiques’’, si on voulait.

Ils en arrivèrent donc au fait que tout deux ne s’étaient pas présenté, c’était bête comme situation, puisque naturellement, c’est la première chose que l’on fait, avant d’aborder autres sujets. Finalement, la sorcière put finalement savoir le nom du jeune homme : Kurt Nobrain. Médicomage, comme l’avait pensé Syerra, qui était l’imbécile qui ne s’en serait pas douté. Bref, Kurt se dit heureux d’être tomber sur le pigeon, car cela lui avait permis de rencontrer ainsi le félin et sa maîtresse. Charmant personnage.

-Le plaisir est partagé, monsieur Nobrain. Enfin, si cela n’aurait pas été de l’oiseau, nous nous serions sans doute croiser, un jour où l’autre. Le monde est petit, à ce qu’on en dit. Enfin, je vous serrerais bien la main, mais je ne tiens pas particulièrement à avoir les mains tachées de sang d’animal, si vous n’y voyez pas d’inconvénients, je me contenterai donc d’un simple signe de la main.

Geste de salutations et un rire plus tard, la jeune femme replaça une mèche derrière son oreille, petite manie qu’elle avait depuis toujours. Cela avait commencé lorsque, plus jeune, en signe de stress, elle enroulait sans cesse les boucles fines autour de ses petits doigts, elle avait gardé cette habitude, de ‘’jouer’’ avec ses cheveux, sans vraiment sans rendre compte. Enfin, il fallait croire que les situations de stress se faisaient plus rares ces derniers temps, disons que Syerra s’en passerait encore…Avec les combats des jours précédants, il était préférable de se laisser aller au calme pour quelques jours et s’occuper comme elle le pouvait, pauvre chérie, elle ne savait donc que faire pour tuer l’ennui, d’où l’idée géniale de faire le ménage à l’extérieur…Bref, il n’y a pas de sotte occupation, il allait de soit que, rapidement, Syerra n’aurait plus grand-chose à faire, la maison était d’un propreté impeccable, le Ministère appellerait probablement les employés bientôt, peut-être demain, qui sait…

Tout cela pour en revenir à Kurt, assit près de l’Auror, qui tenait encore son petit fardeau dans les bras, fardeau mignon, bien sur…et il neigeait, encore. Le paysage n’en serait que plus féerique, vraiment c’était super à regarder avant d’aller dormir ou au lever…

[navrée, c'est nul comme poste, j'en ai conscience]

[Oo nul ça? que dire de mes post d'à peine 10 lignes...]



Lorsque Syerra parla de sang sur les mains, Kurt regarda les siennes. En effet il en avait un peu sur ses mains, un gant avait dû se craquer. Il sortit alors un petit flacon de sa poche intérieure droite (la gauche étant occupée par sa petite boite à outils) et s'en aspergea les mains. Puis il sortit un zippo (briquet) et approcha la flamme des ses mains, après s'être légèrement écarté de la jeune femme et de son choix, lâchant le briquet qui se referma tout seul en tombant sur ses genoux. Ses mains s'enflammèrent quelques secondes, le temps de bruler l'alcool qu'il s'était mis sur les mains. Puis il reprit sa place en regardant la demoiselle. Un peu radical certes comme méthode, mais au moins elle ne permettait aucune contamination, vous n'imaginez même pas tout ce qu'un cadavre peux transporter comme bactéries.

Et voilà, mes mains sont à présent totalement désinfectées. Nous pouvons à présent nous serrer la main sans craindre quoi que se soit, dit-il en souriant et en tendant sa main à la belle. Sinon vous exercez quel métier au sein du système?

Les présentations étaient maintenant faites, tout deux pouvait s’appelez autrement que ‘’vous’’ et autres normalités. Syerra observait toujours d’un œil distrait la petite boite que tenait le jeune homme, dans laquelle l’Auror avait pu remarquer un scalpel utilisé plus tôt pour la dissection du cadavre, les gants étaient à présent disparues, laissant les mains de Kurt quelques peu tachés, sans plus. La sorcière y avait fait une petite allusion, préférant de pas approcher sa main de ce sang infecté. D’ailleurs, aux mots de la belle, le médicomage prit soin de ‘’laver’’ ses mains de la souillure vermeille, qui coulait le long de ses doigts : la méthode utilisée était amusante à regarder, surtout ces flammes qui se consumaient lentement, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus aucune traces de taches.

Monsieur Nobrain approcha sa main de la nuisante, de nouveau un sourire aux lèvres. Malheureusement, ce genre de sourire avait la vile habitude d’être contagieux, portant ainsi la jeune femme à faire de même, la laissant croire que ce sourire devait peut-être sembler forcer, même s’il ne l’était pas tout-à-fait …enfin, espérons que le médicomage ne pensait pas le contraire. L’Auror approcha, à son tour, sa main vers celle de Kurt, l’atteignant finalement pour la serrer doucement.

-C’est mieux ainsi, n’est-ce pas?

Regard taquin venant de la belle, qui eut un petit rire. Bon, trêve de plaisanteries, l’interlocuteur de la sorcière lui posa une question sur son poste dans le système. Il lui semblait avoir déjà mentionné cela quelques minutes auparavant, malgré que vue la scène de présentation, Kurt n’avait peut-être que retenu le prénom et nom de la demoiselle en question. C’est alors que la sombre Auror commença ses explications, tout en les ponctuant de ses petites remarques habituelles…âme de fille oblige…

-Je suis Auror depuis plusieurs mois, presque une année, même. Malgré que dans ma tête, je fais ce métier depuis toujours, remarquez qu’il a toujours été clair pour moi que j’exercerais une profession du genre, enfin, quelque chose qui me permette de me tenir en action, resté dans le centre d’un développement enrichissant. Les Aurors ont beaucoup évolués, depuis que le Ministre a prit en charge le Ministère et tout ce qui l’entoure. Autrefois, ce travail était destiné à écarter les chercheurs d’embrouilles et mal vue, notamment des personnes telles que moi.

De nouveau un rire, suivit d’une mine qui se voulait plus ‘’sérieuse’’…somme toute, il était évident qu’elle retenait de nouveau un éclat…mais qu’est-ce qui lui prenait, ces derniers temps, Diable, il fallait stopper ces hilarités immédiatement, au risque de devenir une vraie plaie auprès des autres. Toutefois, il était merveilleux de voir à quel point Syerra pouvait perdre un sourire rapidement, affichant de nouveau une expression neutre, celle qu’elle préférait, autrement dit.

- Dites-moi, cela fait longtemps que vous travailler à Sainte-Mangouste?

[bah, même s'ils ne sont pas très longs, tes postes sont bien...simplement que les miens ont tendance à beaucoup se répéter ]

Le jeune médicomage sourit lorsque la jeune femme accepta enfin de lui serrer la main, le sang n'était qu'un liquide corporel aux yeux de Kurt. Rien de bien dégoutant, au contraire, le sang, ce liquide rouge, chaud, n'était pas dénigré par ce dernier. Il se fit plus attentif et sérieux lorsqu'elle se mit à lui parler de son travail. Depuis presque un an, marrant comme détail.

Cela fait un an que j'y travaille en tant que médicomage, après une formation trop limité à mon goût. Mais soigner les gens n'est pas mon but premier... Courte pause sans sourire. En effet je préfère me pencher dans mes recherches personnelles d'une toute autre teneur et bien plus palpitante. Parce que soigner de simples personnes qui ont été victimes de sortilèges n'ai pas ce que je préfère, loin de là. Je préfère...étudier des cas plus intéressant et plus complexe.

Kurt regarda la jeune femme et songea à une idée qui le démangeait depuis quelques temps déjà. Il rejoindrai bien les Aurors en tant que combattant soignant ou un truc du genre, comme les armées moldus qui comptent des soldats médecins qui peuvent ainsi intervenir directement au cours des combats. Il faudra qu'il se renseigne.

Vous devez être pas mal occupé en ce moment au ministère avec ces rebelles, non? Kurt faisait ici allusion à la propagande ministérielle contre les résistants, et toutes les rumeurs qui couraient à ce sujet.

(dsl du retard ^^" )

Tous deux en arrivèrent à parler sur leurs métiers respectifs, soi Médicomage et Auror. En fait, Syerra savait depuis toujours qu’elle serait dans un domaine du genre, pas nécessairement pour le Ministère, du moins, un travail qui lui permettrait aisément de pouvoir rester dans une action constante, lors des missions, mais surtout de profiter d’une activité purement amusante : extermination d’abominations. Bref, c’était toujours bien d’entendre parler de professions différentes, surtout une qui n’avait jamais attiré particulièrement l’attention de la jeune femme, médicomage, autrement dit. Enfin, c’était l’occasion de poser différentes questions sur le sujet, puisque semblait-il que Monsieur Nobrain ne se limitait pas aux petits soins…

Cela dit, les deux personnages travaillaient depuis presque qu’une année, une coïncidence, tiens donc. Syerra savait peu de choses sur ce personnage nouvellement rencontré, mais juste à voir son passe-temps et les quelques sous-entendus qu’il venait de faire, la sorcière se doutait bien que le jeune homme n’était pas un Médicomage ordinaire, car il disait s’occuper de cadavres humains…hum…intéressant, il fallait bien l’avouer. Malgré l’image que cela devait lui donner, l’Auror aimerait bien un jour assister à ce genre d’expérience…assister seulement. Elle, son boulot consistait en tuer et dégager le chemin, pas à…jouer avec des corps inertes, de plus, avec l’état de plusieurs des cadavres.

Puis Kurt lui posa une question, une des seules jusqu’à maintenant venant de lui. Cette interrogation était de mise, vue les derniers événements, les incidents et les malheurs qui venaient de se terminer. Terminer? Que dis-je, commencer. Une bataille avait été menée, aucunes pertes dans le Clan Maître, des enlèvements plutôt, des captifs du camp adverse souffrirait bientôt de leurs erreurs, notamment celle de s’être engagé auprès des perdants. Pfff, pitoyable. Donc, revenons-en à la question.

-Oui, le Ministère est énormément occupé, tous les départements sont en alertes, tout le monde a sa part de travail. Je ne vous dis pas le nombre de piles immenses de documents à remplir, c’est exaspérant et je ne parle pas que de mon département, j’en ai entendu des choses quant au boulot des fonctionnaires. Personne ne chôme, pour sure.

Syerra posa son regard sur le chat, qui venait de se réveiller, étirant ses petites pattes, se levant pour finalement quitter la chaleur bienfaitrice de sa maîtresse pour se diriger vers la maison. La sorcière ne lui accorda pas plus d’attention, il savait se débrouiller de lui-même. Autrement dit, c’était au tour de Kurt d’obtenir l’attention complète de la nuisante, qui observait maintenant le jeune Nobrain.

-Je suppose qu’à Sainte-Mangouste, le travaille ne doit pas manquer, si je me dis à l’état de plusieurs de mes confrères et des opposants…

[c'est rien, je suis patiente de toute façon =)]

Il est vrai qu'il nous arrive de plus en plus de patients, parfois même certains dont on ne peut nier que leurs blessures soient dues à de forts combats. Cependant on est censé ne rien dire à quiconque au nom du secret médical, quelle plaie. Dans ces cas là, je mène mes petites enquêtes sur le patient en question, et lorsqu'il s'avère être un "mauvais citoyen", je l'invite à terminer ses soins dans mon propre laboratoire... dit-il une étincelle de mortelle dans les yeux, sans aucun sourire. Mais rien de bien palpitant, la routine quoi. poursuivit-il en souriant, l'air de rien. J'aurai une autre question, sans vouloir vous importuner. En qualité d'Auror du ministère vous devez être en mesure de m'éclairer. Serait-il possible pour un médicomage de devenir Auror-médecins? Comme ces soldats-médecins moldus, c'est bien la seule chose valable chez eux selon moi.

Kurt regarda quelques instants le chat de Syerra qui était rentré tout seul chez sa maitresse. Apparemment il était en bonne santé, se dit-il dans un réflexe médical. Reportant son attention sur la jeune femme, il attendit une réponse de sa part en regardant ses yeux. De très beaux yeux d'ailleurs, qui se vendraient cher sur certains marchés noirs à travers le monde. Kurt savait que de tels réseaux existaient chez les moldus, parfois même dirigés par des sorciers, sans que leurs misérables troupes ne le sachent.

-Je vois que vous êtes un personnage peu ordinaire, contrairement aux Médicomages aux habitudes conservatrices, vous semblez pousser vos expériences professionnelles beaucoup plus loin. De plus, ce regard que vous avez, lorsque vous abordez le sujet, parait particulièrement cruel et sans pitié, j’aime bien. Enfin, je dois avouer des individus tels que vous sont fort plaisants à rencontrer, car même si nos professions sont différents, nous avons un certain point commun : nous utilisons la mort d’autrui pour nos propres besoin, cela dit, dans un sens opposé. Je donne la mort, vous troublez la paix des défunts, c’est assez peu rationnel, certes, mais tellement pratique. Avec nos métiers, nous apprenons de plus en plus. Moi, par exemple, depuis longtemps, j’ai appris à me délecter de la souffrance précédant le trépas tout en attisant la douleur vive qui brûle les âmes en perdition, ces esprits troublés qui voient approcher une fin lente, une douce agonie enivrante dont je ne me lasserai jamais et j’ai l’extrême bonheur d’être aux premières loges d’une mort atroce, savourant du regard la vie quitter ces corps imparfaits, mutilés, brûlés, massacrés…

Un éloge à la grande noirceur, encore une fois. La jeune femme se comptait privilégier de faire partie de ces personnes qui s’amusent à donner un sens réel au mot injustice. La force triomphait toujours contre la faiblesse, c’était dans la nature, le courant même du cycle éternel, qui ne s’achèverait que lorsque le monde même serait détruit…Le Mal régnait en maître, écrasant d’un pied lourd la tête des soi-disant bienfaiteurs des bonnes gens…

Syerra fut tirée de sa réflexion par Kurt, qui se renseignait sur le Ministère. La question posée tiraillait un moment l’Auror, car elle-même ne savait pas si le Ministère comptait parmi leurs rangs des médicomages qui servaient de soldats par la même occasion, enfin, elle ne pouvait pas vraiment se prononcer là-dessus, car le domaine ne lui était que très peu connu, disons que ces confrères de combat se trouvaient aux grades supérieurs ou au même qu’elle, sans plus, alors de savoir s’il était possible d’exercer deux professions de grandes importances tout cela en une seule et unique chose…

-Je me dois dans la triste obligation de vous dire que je ne pourrai pas vous renseigner sur le sujet. Je n’ai pu apercevoir de ces personnes dans nos rangs ou peut-être sont-elles très discrètes, autrement sur les zones qui m’aillent été données de combattre, je n’ai pas le souvenir d’avoir le souvenir d’avoir eu affaire à des Médicomages, ce qui serait intéressant de considérer la chose, inutile de l’ajouter. En bref, il faudrait vous rendre au Ministère afin d’amasser quelques informations sur votre interrogation, puisque je ne suis nullement dans la posture de vous répondre, malheureusement.

Toutefois, la question laissait perplexe la jeune femme. Déjà que pour devenir Auror il fallait passer de ces tests qui paraissaient sans-fin, en plus de pratiquer la médecine. Enfin, si le jeune Nobrain était prêt à s’engager à 100%, pourquoi pas? Cependant, ce n’était pas à elle de l’éclairer sur le sujet, notamment du domaine, parce qu’elle s’était toujours contenté de se concentrer uniquement sur son boulot…bref, le futur en dirait tant…

Kurt eut un sourire en entendant la remarque de son interlocutrice. En effet, leur point commun d'utiliser la mort pour leurs besoins les rapprochait, mais il les éloignait aussi. Il lui en fit d'ailleurs la remarque.

En effet notre rapport vis à vis de la mort est le même, mais en même temps il diffère. Car vous donnez la mort à un vivant, et moi j'essaie de rendre la vie à un mort. Deux façons d'opérer, mais pour servir une même cause. Et ce qui me fait parfois sourire, c'est que je représente ce paradoxe à moi seul. D'un côté le médicomage que je suis sauve des vie, de l'autre le scientifique tue. Et pas dans le but de sauver d'autres vies, simplement pour en ôter d'autres. Je vous avoue que cela me plait beaucoup. dit-il en souriant, une étincelle de folie dans les yeux. Puis redevenant...normal, on va dire, il poursuivit sur la seconde réponse de la jeune femme. A propos de son envie de rejoindre les rangs des aurors du Ministère.

Je ne manquerais pas de m'y déplacer afin de me renseigner, et qui sait peut-être vous rejoindre dans quelques temps, dit-il, un sourire aux lèvres. Puis il lui posa une question,sans sourire, que l'on se posait rarement entre partisans du Lord. Sinon, pourquoi avoir choisit de rejoindre les rangs de notre maitre?

Les dires de la jeune femme firent sourire le médicomage. Prendre la vie des autres la rendait si...vivante. On sentait que c'était une passionnée, et qui mieux qu'un passionné pour effectuer au mieux son travail?. Il plongea une fois encore son regard dans celui de l'Auror. Cette étincelle... tilt ! Il eut une idée. Cette fameuse étincelle...Et si c'était ce qu'il manquait pour mener à bien ses recherches? Un sentiment fort, un désir, le désir de tuer, de survivre. Oui...Il se pencherait sur la question plus tard de retour à son labo. Pour l'heure il sortit de ses pensées et revint à leur discussion.

Vous avez sûrement déjà participé à nombre de missions pour le Lord, n'est-ce pas? Racontez moi s'il vous plait... demanda-t-il à Syerra, les yeux emplis de curiosité. Car lui n'en avait jamais effectué une pour l'instant. Mais cela allait changer. Il comptait bientôt intégrer les rangs officiels du Ministre. Une première étape serait alors franchi dans le cheminement personnel qu'il s'est fixé. Il allait pouvoir parler de ses recherches au Lord, et ainsi peut-être obtenir quelques conseils. Car son objectif premier, ne l'oublions pas, est de parvenir à créer un sortilège de résurrection, pour le Ministre.

Kurt sourit en écoutant la jeune femme raconter son récit. On pouvait entendre dans sa voix qu'elle était sincère. Le jeune homme vit quelques points communs entre eux lorsqu'elle évoquait les sensations ressenties quand elle appliquait son art. Oui car pour le médicomage, quand quelqu'un est un passionné de ce qu'il fait, alors c'est un artiste. A la fin de son récit, elle lui demanda de parler de lui.

Et bien comme vous le savez, je suis médicomage. Ce en quoi je diffère des mes collègues tient surtout dans mes études personnelles que j'ai commencé avant même d'avoir mon diplôme. Courte pause. La personne qui m'a trouvé alors que je n'étais qu'un bébé était lui aussi un médicomage. C'est de là que vient ma passion. Dès mon plus jeune âge, avant même de recevoir ma convocation pour Poudlard, je me penchais déjà sur quelques travaux, en m'instruisant auprès de cet homme. Nouvelle pause. Puis j'ai effectué mes études et ai décroché mon diplôme de médicomagie. J'ai ainsi pu avoir accès à plus de moyens pour mener mes recherches. Car je travaille sur un gros projet pour le Lord. Il n'en sait rien encore, mais j'espère bien un jour pouvoir lui en faire part.

Kurt laissa à nouveau un temps avant de poursuivre, plus pour poser un rythme à son récit et ne pas l'alourdir aux oreilles de la ténébreuse Syerra. Puis il poursuivit.

Pour mener à bien ce travail, je dois travailler sur des corps, plus ou moins vivants, ou mort depuis des lustres. C'est ainsi que j'ai découvert qu'un corps cliniquement mort peut survivre un long moment simplement par ses réflexes moteurs, comme le drainage du sang par le cœur. Mais comme à ma connaissance personne ne s'est encore penché sur ce champs d'étude, j'avance lentement, mais sûrement... fini-t-il avec le sourire, ses yeux plongés dans ceux de l'Auror.

-Vous avez donc appris de votre ‘’père’’ adoptif…Selon moi, apprendre venant d’une personne duquel nous accordons de l’importance ou de l’admiration est un des meilleurs moyens de devenir supérieurs. Pourquoi? L’élève surpasse le maître, comme le dicton le dit. Enfin, c’est mon opinion. Dans mon cas, si j’aurais pu apprendre la concoction de potions, la magie et divers trucs de ma mère, je suis certaine que j’aurais été une sorcière des centaines de fois plus doué que maintenant. J’ai tant lu et appris de choses sur elle qu’il me fait un pincement au cœur de penser que jamais je ne pourrai m’améliorer grâce à elle. C’est dommage, car selon plusieurs des ouvrages écrits de sa main, elle était dotée d’un tel génie…vous n’avez aucune idée comme j’aurai apprécié une présence comme la sienne dans ma vie.

Courte de pause. C’est en pensant à ce genre d’informations tout haut que Syerra se rendait compte que de ne pas avoir connu Heleanore lui nuisait d’années en années, puisqu’elle se vouait à un avenir de combats incertains, sans plus. Du point de vue de la jeune femme, elle aurait apprécié développer un peu plus son talent en matière de concoctions de poisons. Pour le moment, elle ne faisait que se contenter d’ouvrage peu débordant de cette matière. Il lui faudrait approfondir sa documentation, de ce façon à expérimenter un peu plus de jour en jour, au risque de prendre racines…Vraiment, l’Auror se plaisait à penser comment sa mère aurait été avec elle…Selon un lettre qu’elle gardait précieusement, la mort qu’elle qualifiait de future la peinait, une peine de laisser sa fille unique seule dans un monde cruel, seule dans son apprentissage de la vie…Enfin, c’est d’un rapidement clignements d’œil qu’elle dégagea de ses esprits, ces pensées outrageantes.

-Travailler sur des corps plus ou moins vivants. Mince sourire au minois, la belle croisa le regard pénétrant du jeune homme, les yeux soudainement illuminés par une idée nouvellement venue. Donc torture, si ma conclusion est bonne. Je suppose que vos proies sont des faibles personnages. Je m’exalte au simple songe d’une mort aussi subite, cela dit, une mort préméditée? Songée? Peut-être simplement dans l’action du moment vous…Hum, je m’avance un peu trop à mes conclusions, pardonnez-moi, mais ce genre de tuerie me rend toute heureuse, c’est bête, non? Cependant, je me plais de vos expériences, qui semblent fortement enrichissantes. Je vous envie de faire cette profession hors du commun, surtout que vous utilisez votre savoir à des fins…malsaines? Si on peut dire.

Rire cristallin que déploya la belle, aussi rare était-il de l’entendre, fin et clair venant d’une personne aussi horrible que la jolie nuisante. Syerra semblait gamine, parlant d’un sujet qui la passionnait, au risque de paraître folle ou aliénée pour plusieurs, elle, elle s’amusait d’un jeu cruel, celui du droit de vie ou de mort sur quelqu’un, tout simplement délectable, friandises pour les yeux, pour les oreilles, c’était un spectacle enivrant qui ne demandait qu’à être répété indéfiniment.

Je ne lui ai jamais posé une étiquette de père adoptif, il n'était pour moi que l'homme qui m'a trouvé, rien de plus. Par contre il a bien été mon maitre en la matière, et je me suis toujours appliqué à mettre en pratique ses enseignements, et bien plus encore... Puis il poursuivit Quant à le dépasser, je dirais simplement que je suis aller beaucoup plus que lui dans ses recherches. Il s'arrêtait à chaque fois là où la "morale" l'exigeait. Il prononça le mot "morale" comme s'il lui arrachait la bouche avant de reprendre. Ors celle-ci le limita très rapidement, aussi décida-t-il d'abandonner la ce travail.

Kurt ne se lassait pas de regarder la jeune femme. D'un côté parce qu'elle était belle, ténébreuse, d'un autre parce qu'elle ferait un excellent cobaye. En même temps avec le médicomage, tout le monde ferait un très bon cobaye.

Quant à mon travail, je n'appellerai pas cela de la torture, bien car j'essaie au contraire de prolonger la vie, dit-il un sourire mauvais sur le visage. Mais il vrai aussi que cela peut être considérer comme de la torture par des novices. Moi ce que j'aime, c'est ouvrir un corps encore vivant, voire les organes fonctionner. Mais ce que j'apprécie par dessus tout, c'est ouvrir la boite crânienne d'un sujet vivant, et observer les réactions de son corps lorsque je "déconnecte" telles ou telles parties du cerveau. s'extasia-t-il, une lueur maléfique dans les yeux...

-Enfin, tout est relatif. Lorsque vous dites les garder vivants, vos cobayes, d’une manière ou d’une autre, ils finiront sans doute six pieds sous terres, non ? M’enfin, j’imagine, car voyez-vous, laissez vivre ces vils êtres est probablement une bien mauvaise idée. Je me déplais fortement à penser que vous ne vous en prenez pas vivement à ces expérimentations. Cependant, je me dois d’avouer que de porter une attention aussi particulière aux êtres vivant, ou non, me donne un certain dégout, pourquoi ? Un de mes principes chers est celui de ne vivre que pour son propre compte, vous en conclurez donc du fait de s’attarder sur de telles expériences me rendraient folle, au bout d’un certain temps.

Geste délicat et fluide, Syerra dégagea d’un coup de doigts habile une mèche bouclé qui lui tomba devant le nez, posant ses émeraudes autre part que sur notre interlocuteur. Le village était enneigé, lui donnant un charme nouveau. C’était très beau, à cet instant de l’année, cela donnait un air différent, encore plus typique. C’est merveilleux de voir à quel point la nature est coquette d’une apparence changeante, personnes ne s’en plaindraient, certes, mais c’était si féerique, malgré le froid glacial qui faisait frissonner la belle, bref, tout pour être bien dans un espace aussi reclus qu’était Pré-Au-Lard. Finalement, tout pour donner raison à Syerra, qui se plaisait de cet endroit, adorant l’emplacement loin des yeux, loin du village et surtout…loin des contacts de ‘’trop’’.

C’est d’une œillade furtive que l’Auror fixa ses prunelles pétillantes sur le jeune Kurt, paraissant absorbé en de pensées plutôt…viles. D’une manière ou d’une autre, ce cher Nobrain semblait porter un amour inconditionnel face à sa profession, amour débordant d’intentions, plaidant une cause absolument noble : la découverte face à la médecine. Médecine étrange, soit dit en passant.

-Je vois que nous sommes donc deux à apprécier notre métier à sa juste valeur, c’est une bonne chose, puisque chaque matin, nous nous levons, anticipant une journée remplie de surprises, n’est-il pas ? Cependant, il faut sans cesse espérer qu’une routine agréable soit de mise, dans mon cas, ça l’est, de même pour vous, je suppose ?

Nouveau rictus à ses lèvres humides, Syerra détourna sa tête bouclée, jouant avec un de ses mèches, petite manie qu’elle avait.

[désolée, c'est vraiment court, mais je ne peux pas faire plus...y'a le frangin ( ce c*n) qui râle pour avoir la place XD]

En effet, une certaine routine est agréable, mais il est tout aussi plaisant et excitant qu'un évènement inattendu se produise. Par exemple, j'ai reçu dernièrement la visite d'une personne qui m'était totalement inconnue, et qui le demeure encore, et bien je peux vous affirmer que je m'amuse beaucoup à le maintenir en vie depuis un peu plus d'une semaine et demie. Et il réagit très bien à mes différentes petites expérimentations. D'ailleurs si le cœur vous en dit, je vous ferais visiter avec plaisir mon petit laboratoire personnel un jour.


Malgré cette invitation, le jeune médicomage attendrait certainement encore un peu de temps avant de montrer son labo à la jeune femme, on est jamais trop prudent. Car bien que très sympathique aux yeux de Kurt, il ne la connaissait que depuis peu. Mais il eut une idée, ce qui lui fit afficher un petit sourire au coin des lèvres.

Que diriez-vous d'assister à un petit travail de nuit dans le cours de la semaine? Rien de bien impressionnant pour une femme comme vous, juste la capture d'un moldu. Et si vous en avez envie, vous pourriez assister à de petits travaux sur lui.

Si le jeune homme lui faisait une telle proposition, c'était surtout parce qu'il comptait lui faire une proposition. Il venait de penser à une collaboration entre eux deux. Pourrait-elle lui faire cadeau des cadavres de sorciers qu'elle tuerait dans les temps à venir? Cela l'aiderait grandement dans ses recherches. Mais elle pouvait tout aussi bien refuser, peu de personnes attachent une importance de ce type à la vie d'autrui.

Routine était un mot accoutumé avec Syerra : depuis son entrée au Ministère, la jeune femme s’était vue apprécié une vie sans grands rebondissements, pour son plus grand plaisir. Petite note au qualificatif informant, la belle s’était obligée à une existence sans cesse douteuse et peu calme, pourquoi cela, me demandez-vous? Pour la simple et bonne raison que la brunette se promenait, oui, promenait, de boulot à boulot, dans l’infini espoir de trouver une profession qui lui convenait, un travail qui se montrait gré de ses ambitions de pouvoirs, soif inconditionnel de montée haute, d’être reconnu, un peu plus de jours en jours, avec une espérance, aussi minuscule pouvait-elle être, d’un bon matin, au réveil, savourant un statut nouveau : un grade? Une vision? Qui sait. Pour l’instant, ce qui comptait grandement aux yeux de l’Auror, c’était de rester bien en vue dans l’Armée du Lord.

Nos deux sombres individus, Kurt plutôt, en vint à parler de ses expériences marginales, je vous rappelle que l’idée avait plu à notre Syerra, sans plus…disons le simple fait d’anticiper la vue de tout le patatra intérieur du corps humain ne la ragoutait guère, alors, que faisait-elle au Ministère? Crétin, être au Ministère de signifie pas dépecer mille et un cadavres, décidemment, tu es le pire des croutons. Pour elle, tuer était cette action de délivrance, celle du plaisir ressentit au contact de la Mort, la noirceur éternelle qui nous accueillait bras ouverts, qui même, nous réservait une place depuis bien longtemps à table, savourant notre entrée dans l’immortalité morbide et funèbre du trépas…

-L’idée pourrait m’être bien tentante, mais vue un futur proche bien chargée, je me vois dans l’extrême obligation de refuser cette charmante invitation, car voyez-vous, nous, ministériels, devons nous préparer, de plus, mes devoirs d’Auror me prendront tout mon temps à partir de cette semaine-même. Je me désole de ne pouvoir vous être utile pour vos expériences, mais je me résigne de ne point entreprendre de nouveaux projets aussi rapides, comprenez-moi, Monsieur Nobrain. Sachez toutefois que lorsque le temps (et son cœur) me le permettra, cela me ferait plaisir, une petite visite à votre laboratoire. L’espérait-elle sans trop de cadavres déjà entamés à découvert….