Plait-il? |Kurt Nobrain|

C'est avec un le sourire que Kurt prit la réponse de la jeune femme. Il se doutait bien que son emploi au ministère ne lui laissait guère de temps libre, surtout en ce moment. Quoi qu'il en soit, il regarda la jeune femme et prit la parole.

J'en serai comblé, et puis nous pourrons toujours nous montrer nos techniques de tortures, dit-il en faisant un clin d'œil à la jeune femme. D'ailleurs j'espère pouvoir compter sur vous pour une mission de capture dans une ville moldue prochainement. Et je vous avouerai que je trouve cela assez drôle d'aller à la chasse aux cobayes, car c'est ce qu'ils sont pour moi, rien que des cobayes.

Ce que le jeune médicomage n'avait pas dit à Syerra, c'est que tout le monde peut-être un cobaye pour lui, modlus, sorciers, créatures. Il suffisait que l'occasion se présente pour qu'il fasse d'un visiteur un sujet de recherche. Mais il savait à qui il avait à faire, et il ne choisissait jamais d'étudier sur une proie qui serait trop dure à chasser. Car c'était avant tout un scientifique, pas un chasseur. Après avoir donc lancer son invitation, Kurt se contenta d'observer la belle femme de son regard. Toute la beauté des ténèbres s'exprimait chez elle. Surtout ses yeux...Des yeux dans lesquels on pouvait plonger, comme si l'on tombait dans les abysses de son âme. D'ailleurs un jour, quelqu'un a dit: les yeux sont une fenêtre ouverte sur l'âme. Peut-être est-ce après avoir apprit cette citation que le jeune homme avait prit l'habitude de fixer les gens les yeux dans les yeux.

-La chasse aux cobayes? Nous verrons en temps venu, n’est-il pas? Enfin, je dois vous déclarer un secret : le moins de tripes y aura-t-il, le mieux ce sera pour moi. J’ai beau aimer tuer, je n’en reste pas moins sensible à la vue d’autant de charcuteries. Enfin, vous comprenez surement mon point de vue. Mon seul plaisir dans cette visite sera de visiter quelque chose qui m’est inconnu. Bref, je vous ferai signe lorsque j’en aurai l’occasion…sans doute d’ici quelques moi. Ouff, entre-temps, j’ai bien hâte que cela s’active un peu plus au Ministère, je fois même dire que je trépigne d’impatience à l’idée des combats à venir. Haa, qu’il me tarde d’y être. Avez-vous déjà ressenti ce besoin immense d’action? Celui qui vous dévore l’intérieur, qui vous dicte de vous lancer dans quelque chose de grand, de dangereux? Moi si, spécialement ces derniers temps. C’est fou, je me sentirais presque comme une gamine à l’idée de recevoir un présent, c’est bête. Disons que c’est mon plaisir à moi, cette attente presque insoutenable. Au moins, cela m’encourage encore plus d’avoir choisi le travail que je fais. Hum, je ne cesse de me féliciter, plus le temps avance plus je me rends compte que mon choix était plus que judicieux.

-Parlant de choix, je me suis prise à penser ce qu’il en aurait été si je ne serais pas devenu Auror? L’idée qui me vient rapidement en tête est libraire. Oui, ou bibliothécaire à Poudlard, cela aurait pu être drôle, de côtoyer une bande de jeunes écervelés…Ha jeunesse, c’est le bon temps, le temps des rêves, des amusements. Dommage que cette tranche de vie ne dure pas éternellement, je retournerais bien au pensionnat, où j’ai passé une bonne partie de mon enfance. J’y ai rencontré tellement de monde, d’ailleurs, un de mes meilleurs amis s’y trouvaient. Vraiment, je garde cette bride de mon existence en mémoire, c’est graver bien profondément dans ma tête. Dites-moi, ou avez-vous fait vos études?

Elle changeait de sujet, parlait parlait sans cesse. Ha, elle se trouvait bien bavarde, depuis un bout de temps. Ce n’était guère dans ses habitudes de bavasser autant, surtout avec un inconnu, un homme qu’elle venait tout juste de rencontrer. D’ailleurs, parlant de Kurt, celui-ci fixait intensément la belle, ce qui la fit sourire. Être regarder aussi longtemps et fixement pouvait la rendre un peu mal à l’aise, enfin, elle ne s’en plaindrait pas plus, puisque son interlocuteur était un si beau jeune homme. Bon, la revoilà qui divague, une fois de plus.

*Sérieusement, je crois que j’ai besoin de sommeil, moi…Han lala, j’agi comme une vrai pipelette, à parler sans arrêt…Bon, au moins, ce n’est pas parsemé de silence, c’était un bon début je trouve*

Kurt ne cessait de dévisager la mangemorte tout en l'écoutant. Quelque chose chez cette femme l'attirait, peut-être son goût pour la mort... Lorsque la jeune femme l'interrogea, il eut une pensée pour un vieux sorcier maintenant décédé. * Les événements actuels t'auraient bien plût vieil homme. *

J'ai étudié un an à Sainte Mangouste, mais je dois la plus grande partie de mes connaissances à un vieillard. C'est lui qui m'a recueilli alors que j'étais tout petit. Il travaillait sous les ordres du Lord en tant que médicomage. Tout au long de mon enfance, j'ai pu l'observer dans son travail, apprenant ainsi dès le plus jeune âge. Et tant mieux, parce que j'y ai appris certaines choses que l'on ne transmet pas dans l'enseignement académique. Les grandes institutions ont toujours eu un problème avec l'étique. Moi je n'en ai aucune, et je dois vous avouer que j'en suis bien plus heureux ainsi, dit-il en souriant. En effet, Kurt aurait été bien ennuyé et ennuyant s'il était comme tous ces toubibs qui s'arrête là où la morale leur en dicte l'ordre. Aucun courage pour travailler au-delà des limites connues de la médicomagie. Le jeune nuisant lui avait dépassé ce cap, et avait franchies ces limites depuis longtemps déjà... Car comment travailler sur le sortilège qui n'existe pas s'il avait été freiné par l'étique. Cette hypocrisie des faibles et des lâches.

[hj: désolé pour le retard :S]

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